Environnement
Lacs et cours d’eau
Lacs
On dénombre officiellement 81 lacs sur le territoire, dont 33 de plus d’un hectare de superficie. Les grands lacs Archambault et Ouareau, ainsi que 16 autres lacs, regroupent autour d’eux l’essentiel des habitations de villégiature du territoire. La majorité de la Municipalité fait partie du bassin versant de la rivière L’Assomption et du sous-bassin de la rivière Ouareau.
Convoités par de nombreux villégiateurs et touristes, les plans d’eau sont des atouts précieux pour Saint‑Donat. Étant les principaux moteurs de l’économie locale, la protection de cette ressource s’avère être une priorité.
Afin de protéger les lacs, plusieurs méthodes sont employées par la municipalité.
- Protection des rives
- Suivi de la qualité de l’eau
- Suivi des plantes aquatiques
Cours d’eau
Il est ici question des cours d’eau à débit régulier ou intermittent, y compris ceux qui ont été créés ou modifiés par une intervention humaine à l’exception :
- des fossés de voie publique ;
- des fossés mitoyens au sens de l’article 1002 du Code civil du Québec ;
- des fossés de drainage utilisés aux seules fins de drainage et d’irrigation, qui n’existent qu’en raison d’une intervention humaine et dont la superficie du bassin versant est inférieure à 100 hectares.
La portion d’un cours d’eau qui sert de fossé demeure un cours d’eau.
Toutes interventions à l’intérieur d’un cours d’eau nécessitent au préalable des autorisations spécifiques en fonction des types d’interventions. Les autorisations peuvent être délivrées soit par :
- La MRC et/ou la Municipalité en vertu du règlement numéro 106-2006 régissant les matières relatives à l’écoulement des eaux des cours d’eau de la MRC de Matawinie ou du règlement de zonage ;
- Le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), bureau de Repentigny, en vertu de l’article 22 de la Loi sur la qualité de l’environnement ;
- MELCCFP, bureau de Montréal, en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune et du règlement sur les habitats fauniques.
Qualité de l’eau
La qualité de l’eau d’un lac peut être affectée par plusieurs facteurs.
- L’apport en nutriments provenant des activités humaines (fosse septique, mines, habitation, navigation)
- Les pluies acides
- Une mauvaise végétalisation de la rive
Pour en apprendre plus sur la science reliée aux lacs, une panoplie d’informations vulgarisées est disponible sur le site Internet du Groupe de recherche interuniversitaire en limnologie et en environnement aquatique.
Eutrophisation d’un lac
L’eutrophisation d’un lac est le processus de vieillissement normal d’un lac par lequel celui-ci se transforme en milieu humide. Un lac pauvre en nutriment est appelé oligotrophe, alors qu’un lac riche en nutriment est appelé eutrophe.
Lorsqu’un lac s’eutrophie, l’apport en nutriment augmente, ce qui augmente la quantité de plantes et d’algues dans le lac. Se faisant, une plus grande quantité de matière organique est déposée au fond. Les décomposeurs vont alors consommer de l’oxygène en grande quantité dans le fond du lac. Le manque d’oxygène va provoquer des réactions chimiques qui vont libérer encore plus de nutriments et continuer d’enrichir le lac. Le processus continue jusqu’à ce que les populations de poissons disparaissent.
Ce processus s’échelonne normalement sur des milliers d’années. Malheureusement, l’urbanisation et le développement anthropique accélèrent en quelques années un processus qui devrait prendre plus de mille ans.
L’accélération est causée par un apport accru au lac en nutriments (phosphore, azote) et sédiments (particules de sol).
Les causes de l’apport en nutriments et en sédiments:
- Surfaces mises à nu
- Mauvaises rives
- Érosion
- Fosse septique
- Sels de voirie
- Engrais
- Pesticide
- Produits ménagers
Lien intéressant : Eutrophisation – RAPPEL
Les actions prises par la Municipalité
Le suivi de l’eutrophisation des lacs est une préoccupation constante pour la Municipalité. C’est pourquoi plusieurs actions ont été mises en place afin de protéger les lacs.
Des actions préventives permettent à la Municipalité de suivre l’eutrophisation des lacs. Ces actions permettent de surveiller la qualité de l’eau et d’agir avant qu’une situation s’aggrave.
Réseaux de surveillance volontaires des lacs (RSVL)
Le RSVL est un système de suivi gouvernemental qui permet de suivre l’évolution de l’état d’eutrophisation de chaque lac inscrit. La Municipalité gère l’inscription des lacs ainsi que la prise de données des lacs.
Depuis 2008, près de 18 lacs de Saint‑Donat sont inscrits au programme du RSVL. Chaque année, environ 10 lacs sont inscrits. Les 18 principaux lacs habités ont tous été analysés au moins une fois ces trois dernières années. Si vous souhaitez participer volontairement au programme de surveillance de votre lac, veuillez contacter le Service de l’urbanisme et de l’environnement.
Le RSVL permet de surveiller la présence de chlorophylle A, de carbone organique dissous, de phosphore, de chlorure ainsi que la transparence de l’eau.
- La chlorophylle A est un pigment produit par les plantes pendant la photosynthèse. Son analyse permet de valider l’abondance d’algues microscopiques dans le lac.
- Le carbone organique dissous possède un lien fort avec la couleur du lac et la transparence. Un lac possédant beaucoup de carbone organique dissous est de couleur plus brunâtre et possède une moins bonne transparence.
- Le phosphore est un nutriment nécessaire pour la croissance des plantes et algues. Les lacs eutrophes sont riches en phosphore. La surveillance de sa concentration permet de savoir si des polluants se rendent dans le lac et l’enrichissent.
- La présence des chlorures dans les sources d’eau potable peut être attribuée à la dissolution des dépôts de sel, à l’épandage de sel sur les routes pour faire fondre la glace et la neige, aux effluents des usines de produits chimiques et plus encore. Chacune de ces sources peut entraîner une contamination locale des eaux de surface et des eaux souterraines. Les chlorures peuvent avoir des effets toxiques sur les organismes aquatiques. L’analyse des chlorures permet de savoir si des sels se rendent dans le lac et impactent la faune et la flore.
- La transparence de l’eau permet de connaître la clarté de l’eau. Plus l’eau est claire, moins il y a de particules en suspension. Un lac oligotrophe est généralement très clair alors qu’un lac eutrophe à une eau plus brunâtre.
Les associations de lac peuvent participer en prenant la transparence de l’eau à l’aide d’un disque de Secchi. Si vous avez besoin d’une formation pour l’utilisation du disque de Secchi ou toutes autres informations concernant le RSVL, vous pouvez appeler le Service de l’urbanisme et de l’environnement à la Municipalité.
Sonde multiparamètre
La Municipalité fait un suivi sur 3 ans de chaque lac habité de la région avec une sonde multiparamètre.
La sonde mesure :
- Température
- Oxygène dissous
- pH
- Conductivité spécifique
- Turbidité
La mesure de la température permet d’établir la stratification du lac. En été, 3 couches d’eau se forment dans les lacs : l’épilimnion, le métalimnion et l’hypolimnion. L’épilimnion est la couche chaude près de la surface. Le métalimnion se situe juste sous l’épilimnion. Elle possède un changement drastique de température, la thermocline. L’hypolimnion est la couche profonde froide du lac.
Au Québec, les couches se forment au début de l’été. Une fois formées, aucun échange n’est possible entre les 3 couches d’eau. Au printemps et à l’automne, le brassage de l’eau mélange les couches et permet les échanges gazeux, ce qui rééquilibre l’oxygène dans les couches.
La mesure de l’oxygène dissous permet de connaître la qualité de l’habitat en profondeur du lac. Un lac bien oxygéné est habituellement oligotrophe, alors qu’un lac en manque d’oxygène est en eutrophisation.
Combiné aux mesures du RSVL, ces données donnent une bonne indication de l’état d’eutrophisation des lacs ainsi que des changements qui pourraient avoir lieu, des apports sédimentaires, etc.
Résultats
Vous pouvez consulter les résultats de la qualité de l’eau des lacs sur la plateforme Metrio.
Les résultats du RSVL sont compilés sur le site Internet du MELCCFP et démontrent que les lacs sont en bonne santé, mais qu’il est nécessaire de maintenir les efforts de protection.
Pour chaque lac, les rapports du RSVL et de sondes sont disponibles :
- Sylvère,
- Archambault,
- Ouareau,
- Montagne Noire,
- Bœuf,
- Major,
- Léon,
- Élan,
- Provost,
- Pimbina,
- Croche,
- Blanc,
- Rivière blanche,
- Baribeau,
- Beauchamp,
- Bouillon,
- des Aulnes,
- la Clef.
Les cartes bathymétriques et les cartes de bassins versants de chaque lac sont aussi disponibles sur le site : Atlas des lacs (crelaurentides.org)
Suivi des populations de poissons
La pêche est très populaire dans les lacs de Saint‑Donat. Malheureusement, la présence de surpêche a diminué les populations de poissons dans nos lacs.
Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) effectue un suivi des populations dans le cadre du plan de gestion du touladi et du plan de gestion de l’omble de fontaine. Ce suivi permet de suivre l’évolution des populations de touladi et d’omble de fontaine afin de surveiller le rétablissement des populations. Pour ce faire, la pêche est limitée sur certains lacs. Ces limitations servent à protéger les populations de la surpêche afin de permettre leur rétablissement.
La Municipalité a mis en place en 2018, la Table de Concertation de la Faune Aquatique de Saint‑Donat. Cette table permet de partager les informations récoltées par le MELCCFP et la Municipalité avec les différents intervenants. Les associations de lacs participent à cette table de concertation.
Afin d’aider au suivi des populations, la Municipalité a mis en place un programme de pêcheur-repère. Les pêcheurs-repères remplissent un carnet de pêche, selon ce qu’ils ont capturé. Ce carnet permet d’avoir une idée de la santé des poissons et de ce qui est récolté. Ainsi, il est possible de connaître la pression de pêche et la récolte effectuée. Évidemment, les pêcheurs-repères doivent respecter les règles mises en vigueur. Il est impératif que les carnets soient redonnés à la Municipalité, même si aucun poisson n’a été capturé.
Pour participer au groupe de pêcheur-repères, vous pouvez contacter le Service de l’environnement.
Algues bleu-vert
Ces dernières années, des épisodes d’apparition d’algues bleu-vert (aussi appelées cyanobactéries) de courtes durées et de faibles superficies ont eu lieu sur certains lacs. La Municipalité se montre donc très vigilante et participe au programme de vigie du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).
Les cyanobactéries sont des bactéries, et non pas des algues, qui produisent de la photosynthèse comme les plantes. Elles vont aussi produire des toxines. Leur présence est généralement normale dans les lacs, liée à un phénomène naturel, mais peut aussi être causée par un phénomène anthropique. Quand les conditions sont optimales, les cyanobactéries se propagent et se redistribuent à grande vitesse, ce qui forme les fleurs d’eau de cyanobactéries.
Lors d’une fleur d’eau, la production de toxine augmente et peut causer des problèmes de santé aux baigneurs et à l’écosystème.
Cause d’une fleur d’eau d’algue bleu-vert
- Apport en nutriments
- Eaux usée
- Artificialisation des rives
- Brassage saisonnier
- Érosion des berges
- Réchauffement de l’eau
Si vous pensez avoir observé des algues bleu-vert sur votre plan d’eau, merci d’en aviser la Municipalité ou de remplir le constat visuel directement sur le site du MELCCFP à l’aide du formulaire disponible dans la liste ci-dessous.
Plantes aquatiques
Les plantes aquatiques sont importantes pour maintenir l’équilibre d’un écosystème. Elles fournissent des abris et des lieux de reproductions. Elle empêche aussi l’augmentation de la température de l’eau en effectuant de l’ombre à la surface de l’eau. Elles ont un rôle important dans la filtration de l’eau et dans l’absorption des nutriments, tel le phosphore. Elles freinent l’action des vagues, contribuant ainsi à protéger les rives contre l’érosion. (Source : RAPPEL)
Le Service de l’environnement procède à un inventaire des plantes aquatiques sur les lacs depuis 2010. Depuis, 105 espèces ont été répertoriées sur 18 lacs. Aucune espèce exotique envahissante aquatique n’a été répertoriée. Pour en savoir plus, voir l’onglet sur les espèces exotiques envahissantes.
Eaux
Utilisation et entretien des installations septiques
Toute résidence dite « isolée » doit être munie d’une installation septique. Dans la majorité des cas, elle se compose d’une fosse septique et d’un élément épurateur (champ d’épuration). De manière générale, la fosse septique reçoit toutes les eaux usées de votre résidence, puis agit comme un espace de décantation. Ainsi, toutes les matières solides se déposent au fond de la fosse et le liquide sera alors acheminé vers l’élément épurateur (souvent un champ d’épuration). Cela explique pourquoi nous devons faire vider la fosse septique régulièrement, afin qu’elle ne déborde pas, peu importe l’élément épurateur qui filtre uniquement la partie liquide de vos eaux usées. Des systèmes plus avancés existent permettant de s’adapter aux terrains difficiles ou encore d’augmenter l’efficacité du traitement des eaux usées.
Utilisation
Afin de s’assurer du bon fonctionnement et du maintien de la longévité d’une installation septique, il y a certaines consignes importantes à respecter. Ces consignes permettent non seulement de protéger l’environnement, de réduire les coûts d’entretien, mais aussi d’éviter le remplacement d’une installation septique prématurément.
Entretien
La vidange des fosses septiques est obligatoire tous les 4 ans pour les résidences occupées de façon saisonnière et tous les 2 ans pour celles habitées en permanence (règlement provincial Q-2, r.22). Une preuve de vidange doit être obligatoirement transmise à la Municipalité, l’année de la vidange. Si l’occupation de votre résidence a changé, il faut contacter la municipalité afin de pouvoir l’indiquer à votre dossier.
Dans le cas des systèmes avancés (secondaires ou tertiaires), le propriétaire doit obligatoirement remettre à la Municipalité une copie du contrat d’entretien le liant à l’entreprise où le système a été conçu. Une copie de la preuve de l’entretien annuel doit aussi être remise à la Municipalité par le propriétaire ou l’entreprise chargée de l’entretien au plus tard le 31 décembre de chaque année. Il a été démontré que l’efficacité de traitement d’une installation septique décline avec le temps, augmentant du même coup les risques de rejets directs dans l’environnement ou de contamination des nappes phréatiques et des puits. C’est pourquoi la Municipalité a adopté en 2007, le règlement sur la gestion des installations septiques obligeant les propriétaires d’installations septiques installées depuis plus de 20 ans, à réaliser un test pour s’assurer de leur bon état de fonctionnement et à transmettre les résultats du test à la Municipalité. L’adoption de ce règlement a permis de remplacer ou de modifier plusieurs dizaines d’installations septiques déficientes.
Restauration de la Baie Charrette
Situés au cœur du village, la baie Charette et l’étang n° 3 se sont graduellement dégradés depuis le milieu des années 90 (vieillissement accéléré par la multiplication excessive de végétaux et d’algues et l’accumulation rapide de sédiments au fond). Recevant les eaux du réseau pluvial d’une grande partie du village, les eaux traitées des étangs d’épuration, ayant peu de courant et un renouvellement d’eau très faible, les conditions étaient donc réunies pour un vieillissement accéléré des deux plans d’eau. Sans intervention, ces plans d’eau seraient rapidement devenus des tourbières.
Ces dernières années, des îlots de plantes aquatiques et d’algues quittaient la baie pour flotter dans la rivière, générant ainsi des conflits avec les activités récréatives, telles que la baignade. De plus, le processus d’eutrophisation entraîne un relâchement de nutriments contenus dans les sédiments qui rejoignent alors la rivière et ultimement le lac Ouareau. Rappelons que le phosphore est l’un des nutriments principalement responsables de l’apparition des algues bleu-vert.
À la suite de plusieurs études obligatoires (dont une étude d’impact sur l’environnement), la Municipalité a obtenu, en 2011, les autorisations des gouvernements du Québec et du Canada pour le dragage des sédiments contenus dans ces deux plans d’eau. Les objectifs étant de retirer les sédiments enrichis en phosphore pour protéger la rivière et le lac Ouareau, redonner à la baie Charette sa qualité et sa profondeur initiales, réduire les déplacements des îlots de plantes aquatiques et des algues et enfin restaurer l’habitat d’alimentation et de reproduction pour plusieurs espèces de poissons dont le maskinongé.
Les travaux de dragage ont été effectués durant les étés 2011 et 2012 et un programme de suivi environnemental est effectué annuellement.
Contrôle des eaux pluviales
Les eaux de pluie et de fonte des neiges transportent une quantité non négligeable de polluants vers les lacs et cours d’eau. C’est pourquoi la Municipalité a modifié certains de ses règlements et optimisé ses techniques d’entretien des routes et fossés municipaux afin de mieux encadrer la gestion des eaux pluviales et ainsi réduire l’apport de sédiments d’origine publique et privée vers les lacs.
Depuis 2010, la Municipalité caractérise les fossés et zones à risques afin de pouvoir investir progressivement dans l’empierrement des fossés à pentes fortes, dans la construction de plusieurs bassins de sédimentation autour des lacs ainsi que dans l’installation d’une unité de traitement des eaux pluviales (rue Bellevue, Avenue du Lac) dans le secteur du village.
Dans les prochaines années, comme énoncé dans la politique environnementale, la Municipalité poursuivra son travail dans l’installation et l’entretien d’infrastructures de gestion des eaux pluviales, ainsi que dans l’optimisation de sa réglementation.
Pour de plus amples informations, consultez le guide de gestion des eaux pluviales (MELCCFP).
Milieux humides
Définition
Un milieu humide est un écosystème saturé d’eau de façon permanente ou seulement pendant une période de l’année. Les milieux humides sont dynamiques, les modifications de terrain, le drainage et autres travaux peuvent modifier l’écoulement de l’eau souterraine et venir créer ou détruire des milieux humides. Leur emplacement peut changer et se modifier. Il n’est pas nécessairement évident d’identifier un milieu humide. La saturation d’eau peut être au-dessus de la terre, mais elle est souvent souterraine ou peu visible. Dans tous les cas, la nappe phréatique est généralement près de la surface. La présence d’eau modifie le paysage du terrain. Lors de la création d’un milieu humide, les arbres qui ne supportant pas la saturation en eau, vont mourir. À l’inverse, les plantes, arbustes et arbres supportant la saturation en eau eux, vont s’établir.
Les milieux humides peuvent être connectés à un cours d’eau ou un lac. Ils sont dits riverains. Si aucun cours d’eau ni aucun lac n’est connecté au milieu humide, il est dit isolé.
L’identification et la délimitation d’un milieu humide se fait par la présence de plantes obligatoire de milieux humides et par le sol. Seul un spécialiste en environnement peut réaliser l’identification et la délimitation des milieux humides. L’identification d’un milieu humide est valide pendant 5 ans. Au-delà de 5 ans, une nouvelle étude peut être nécessaire.
Pour en savoir plus sur les milieux humides : Comprendre | Milieux humides
Guide identification recommandé : Identification et délimitation des milieux humides du Québec méridional (ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques).
Rôles
Ces dernières années, de nombreuses études scientifiques ont démontré l’importance de conserver les milieux humides, notamment, en raison des multiples services environnementaux, économiques et sociaux qu’ils nous rendent.
- Les milieux humides procurent un habitat à plus de 600 espèces, dont plus d’un tiers ont le statut d’espèce menacée au Canada;
- Ils atténuent les effets des inondations et des sécheresses, en se comportant comme des éponges lors de la fonte des neiges ou d’importantes précipitations, puis rejettent l’eau lentement, ce qui assure un débit régulier dans les cours d’eau et la recharge des nappes phréatiques nécessaires au captage de l’eau potable;
- Ils agissent comme des filtres naturels, en traitant ou captant de nombreux polluants contenus dans l’eau, avec des taux d’efficacité pouvant dépasser les 90 % pour certaines substances, réduisant du même coup les investissements en dépollution de nombreux sites ou la perte d’usage de plans d’eau à cause d’un apport trop élevé en nutriments;
- Ils offrent un grand potentiel de développement d’activités récréatives et éducatives, comme l’observation de la nature, l’aménagement de sentiers de promenades et d’interprétation à des fins d’éducation relative à l’environnement.
Pour en savoir plus sur les rôles et les services rendus par les milieux humides.
Types de milieux humides
Plusieurs types de milieux humides existent :
Étangs
Les étangs sont habituellement recouverts d’eau. C’est plus de 25% de leur superficie qui est recouverte de plantes aquatiques.
Marais
Les marais sont dominés par de la végétation herbacée. Ils peuvent être recouvert d’eau de façon permanente ou temporaire. (Photo Marais source : Le marais | Kingsbury)
Marécages
Les marécages possèdent de la végétation ligneuse (c’est-à-dire des arbres et arbustes). Ils peuvent être inondés de façon permanente ou temporaire. Les marécages boisés peuvent être assez difficile à identifier, puisqu’ils sont souvent inondés temporairement.
Tourbières
Les tourbières peuvent être boisés ou non. Elles sont caractérisées par une épaisseur de matière organique d’au moins 30 cm d’épaisseur. La nappe phréatique est habituellement près de la surface.
Règlementation municipale et provinciale
La protection des milieux humides est une priorité aussi bien pour la direction régionale du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) que pour la Municipalité (Article 13.3 du Règlement de zonage 15-924).
Ainsi, tout type de travaux à l’intérieur d’un milieu humide est soumis à un certificat d’autorisation de la direction régionale du MELCCFP, ainsi que de la Municipalité.
Les travaux pouvant être autorisé par la municipalité, dans les milieux humides riverains, à des fins récréatives ou d’observation de la nature sont:
- Pont sur pieux ou pilotis
- Passerelles sur pieux ou pilotis
- Quai sur pieux ou pilotis
Pour faire une demande de travaux en milieux humides pour ce type de travaux, cliquez ici :
Tous les travaux doivent être réalisés sans remblai.
Les milieux humides isolés doivent obligatoirement faire l’objet d’une autorisation ministérielle pour tous travaux.
Faune et flore
Pollinisateurs
La pollinisation est le principe de transférer du pollen entre deux fleurs afin que des fruits puissent pousser et que la plante puisse se reproduire. Cette action peut être réalisée par le vent, mais pour la plupart, cela est réalisé à l’aide d’un pollinisateur. Au Québec, les insectes, tels que les abeilles et papillons, sont les principaux pollinisateurs.
Les pollinisateurs butinent de fleur en fleur afin d’en retirer du nectar, élément nutritif haut en valeur énergétique. Ce faisant, ils transfèrent du pollen ce qui permet la fécondation des fleurs puis le développement des fruits. Ces fruits sont une source importante de nourriture pour les animaux et l’être humain (pommes, tomates, courge, fraise, etc.), en plus de contenir des graines qui permettront la propagation des plantes, dont le feuillage est également la base alimentaire de plusieurs animaux.
Afin de préserver les différentes populations d’insectes pollinisateurs, il est important que ceux-ci ne manquent pas de ressources nutritives. L’une des meilleures méthodes est la plantation d’espèces mellifères. Il s’agit de plantes ayant des fleurs produisant une très grande quantité de nectar. Il est important de planter des espèces qui fleurissent à différentes périodes, ainsi, les colonies vivant à proximité ont une source de nourriture fiable durant tout l’été.
À noter également que ne pas tondre la pelouse au mois de mai aide grandement ces populations à pouvoir se nourrir du nectar des premières plantes printanières. Également, la diminution du nombre de tontes et avoir un espace naturel sur son terrain pour tous l’été aident les pollinisateurs à pouvoir prospérer.
Exemple de plante mellifère :
- Verge d’or
- Thym
- Menthe
- Trèfle
- Érable
- Tilleul
- Framboisier
- Sureau
- Vinaigrier
- Monarde et bien plus.
Lien utile : Tout sur les pollinisateurs
Insectes piqueurs
Sur le territoire de Saint‑Donat, des insectes piqueurs tels que les moustiques et les mouches noires sont présents tout au long de l’été. Afin de réduire leur nuisance sur votre terrain, vous pouvez planter plusieurs plantes et fines herbes communes qui les éloignent.
Parmi les plantes qui sont indigènes au Québec, nous retrouvons la menthe du Canada (Mentha canadensis), la lavande (Limonium carolinianum) ainsi que le clinopode commun (Clinopodium vulgare).
Ces espèces sont présentes de manière naturelle sur le territoire du Québec et sont donc à privilégier pour la plantation.
Au niveau des fines herbes, nous retrouvons la citronnelle (Artemisia abrotanum) qui est assez efficace. Le thym citron (Thymus pulegioides), le basilic (Ocimum basilicum), la mélisse (Melissa officinalis), le romarin (Salvia rosmarinus) et le clou de girofle (Syzygium aromaticum) sont aussi reconnus pour leur effet répulsif par rapport aux moustiques. D’autres plantes telles que la sarriette (Satureja hortensis), la tanaisie (Tanacetum vulgare), certaines variétés de géraniums et de pétunias sembleraient avoir un effet similaire et sont donc recommandées pour des situations semblables.
Vous pouvez également effectuer quelques actions simples qui permettront la diminution du développement des insectes piqueurs sur votre terrain :
- S’assurer de l’absence d’eau stagnante, par exemple à l’intérieur de pneu, d’une chaudière ou même des gouttières.
Ce type d’endroit favorise grandement le développement de larves de moustiques. Il en va de même avec les gouttières. Si celles-ci sont pleines, il y aura probablement accumulation d’eau et donc de l’eau stagnante.
- S’assurer de ne pas avoir de structure de bois pourrie.
En général, ce type de structure sert souvent d’abris frais pour les insectes et l’humidité qui s’y accumule est souvent appréciée par la majorité des insectes, piqueurs ou pas.
À noter que ces insectes ont plusieurs prédateurs naturels dont, en autre, les chauves-souris. Ainsi, l’installation d’un nichoir à chauves-souris dans votre secteur pourra aider à diminuer la présence de ces insectes indésirables.
Finalement, depuis 2003, le contrôle biologique des insectes piqueurs est réalisé sur le territoire de la Municipalité de Saint‑Donat. Le taux de performance excède 85 % chaque année. Le contrôle débute à la mi-mai pour se terminer à la fin du mois d’août. Bien entendu, les conditions météorologiques peuvent affecter le nombre d’insectes que l’on observe sur le territoire. Cela explique la variation que l’on observe d’année en année. Malgré cette variation, le traitement reste toujours efficace, réduisant la très grande majorité des insectes piqueurs nuisibles sur le territoire.
Le traitement est assuré par un larvicide biologique (B.t.i pour Bacillus thuringiensis isralensis) qui est parfaitement sécuritaire pour l’environnement à cause de sa nature biologique (contrairement aux pesticides chimiques) et de sa très grande sélectivité pour les larves visées (moustiques et mouches noires).
Lors de la saison estivale, des équipes pourvues de véhicules tout-terrains font l’épandage sur l’ensemble du territoire de la Municipalité.
Les firmes retenues pour l’exécution de ces mandats possèdent toutes les autorisations fédérales et provinciales nécessaires à la réalisation de leurs activités à Saint‑Donat, notamment le certificat d’autorisation obligatoire en vertu de la Loi sur la Qualité de l’Environnement.
Pour plus d’informations, communiquez avec la ligne Info-Moustique par téléphone 1-844-840-8700 ou courriel infomoustique@gdg.ca.
Animaux sauvages
Saint‑Donat, en tant que Parc Naturel habité, possède une faune diversifiée. Les animaux sauvages sont présents à Saint‑Donat et ils ont le droit d’habiter le territoire au même titre que les hommes. La cohabitation avec les animaux sauvages est une priorité. C’est pourquoi certaines règles sont à suivre.
Nourrissage des animaux sauvages
Il n’est absolument pas recommandé de nourrir les animaux sauvages (ours, chevreuils, canards, etc.). Aucun animal sauvage ne tire avantage d’être nourri artificiellement, c’est même plutôt le contraire. Les conséquences sont multiples :
- Changement de comportement (agressivité, familiarisation avec l’Homme);
- Dépendance accrue à la nourriture artificielle, souvent de mauvaise qualité;
- Perte de leur instinct de survie pouvant entraîner la mort ;
- Augmente les risques de collision avec des véhicules dans le cas des cerfs ;
- Attire les prédateurs comme les loups ;
- Transmission plus rapide des maladies lors des rassemblements dans les lieux d’alimentation artificiels.
Les canards peuvent produire par jour autant de coliformes fécaux que plusieurs humains, ce qui peut rendre l’eau impropre à la baignade, il n’est donc pas recommandé de les nourrir. De plus, l’apport de matières fécales concentrées en un même lieu peut entraîner l’apparition d’algues bleu-vert ou d’algues filamenteuses.
Contrôle des barrages de castors
Le territoire de Saint‑Donat compte plus d’une centaine de barrages de castors. En cas de bris, certains d’entre eux peuvent devenir dangereux pour la sécurité des personnes et des biens avoisinants. Toutefois, il est interdit de démanteler un barrage de castor sans l’autorisation préalable de la direction régionale du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et et des Parcs (Bureau de Repentigny) conformément à la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune ainsi que de la MRC de Matawinie.
Si vous jugez qu’un barrage de castor peut être nuisible pour la sécurité des personnes et des biens avoisinants, veuillez en informer immédiatement le Service de sécurité incendie et sécurité civile.
Le Service de sécurité incendie et sécurité civile évaluera le danger provoqué par le barrage. Si celui-ci est dangereux, des actions seront prises afin de le démanteler. Cependant, si le barrage est jugé non dangereux, il ne sera pas démantelé. Un barrage ne causant aucun préjudice aux infrastructures est laissé à lui-même. Les castors habitent le territoire de Saint‑Donat. Si vous avez un barrage considéré non dangereux, profitez-en pour pouvoir observer de loin les castors!
Attention! Seuls les trappeurs détenteurs de permis à cet effet peuvent démanteler un barrage de castor. Un mauvais démantèlement d’un barrage de castor ou un bris naturel peuvent entraîner d’importants dommages sur les infrastructures et propriétés, mais aussi des dommages considérables sur l’environnement. Il peut aussi détruire les frayères et même dégrader la qualité de l’eau des lacs entraînant souvent l’apparition de fleurs d’eau d’algues bleu-vert.Pour plus d’information, vous pouvez consulter le dépliant À la découverte du castor pour une meilleure cohabitation disponible réalisé par les organismes de bassin versant de la rivière du Nord, de la rivière du Diable, de la rivière du Lièvre ainsi que des rivières Rouges, Petite Nation et Saumon.
Utilisation des pesticides et engrais
Engrais
Les engrais contiennent des nutriments, dont le phosphore, favorisant une croissance plus rapide des plantes. Malheureusement, ils favorisent aussi la croissance des plantes aquatiques et des algues bleu-vert dans les lacs et les cours d’eau.
Conformément au règlement numéro 07-750 concernant l’utilisation de pesticides et d’engrais, l’application d’engrais est interdite sur le territoire de la Municipalité à l’exception de l’application du compost, du compost domestique et des engrais naturels (ne comprend pas les engrais à base organiques, car ils contiennent des engrais de synthèse).
Il est interdit d’épandre du compost ou de l’engrais naturel à moins de 15 mètres d’un cours d’eau ou d’un lac et à 2 mètres d’un fossé de drainage.
Pesticides
Dans le cas de la Municipalité, l’application des pesticides est encadrée par le règlement numéro 07-750 concernant l’utilisation de pesticides et d’engrais. Ainsi, l’application de pesticides est soumise à une autorisation de la Municipalité, à l’exception des pesticides à faible impact ainsi qu’aux exclusions prévues à l’article 5 du règlement.
L’utilisation des pesticides est encadrée par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) ainsi que par la Municipalité.
Dans le cas du MELCCFP, la personne souhaitant utiliser des pesticides doit s’assurer, s’il y a lieu, de posséder tous les permis et certificats nécessaires en vertu de la Loi sur les pesticides et/ou de la Loi sur qualité de l’environnement. Pour plus d’informations, communiquez avec la direction régionale du MELCCFP (bureau de Repentigny).
Espèces exotiques envahissantes
Une espèce exotique envahissante est un végétal, un animal ou un micro-organisme introduit hors de son aire de répartition naturelle, et dont l’établissement ou la propagation constitue une menace pour l’environnement, l’économie ou la société. Celles-ci sont introduites majoritairement par les humains sur un nouveau territoire où elles n’ont pas de prédateurs ou de concurrence pour contrôler leur expansion. Une fois établies, ces espèces sont difficiles, voire impossible à déloger et sont très dispendieuses à contrôler. (Source : MELCCFP)
Pour toute information sur une espèce exotique envahissante, autant pour la faune que la flore, vous pouvez consulter le site internet Sentinelle, développé par le ministère de l’Environnement et Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).Vous pouvez également consulter directement le site du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.
Voici plusieurs exemples d’espèces exotiques envahissantes :
- Roseau Commun
- Renouée du Japon
- Berce du Caucase
- Myriophylle à épis
- Panais Sauvage
- Châtaigne d’eau
Si vous reconnaissez ces espèces sur notre territoire, vous pouvez communiquer avec le Service de l’environnement pour que nous puissions faire un suivi.
Rives
Définition
La rive s’applique pour toute étendue d’eau naturelle, autant au niveau des lacs, des rivières et ruisseaux que des milieux humides. Elle ne s’applique pas au fossé. Pour voir la différence entre un fossé et un cours d’eau, cliquez ici.
Afin de protéger les rives, il est important que tous les résidents de Saint‑Donat mettent de l’effort et permettent à la végétation naturelle de pousser près des cours d’eau.
Positionnement de la limite du littoral
La rive d’un cours d’eau commence à la limite du littoral. Une différence de la végétation naturelle y est très caractéristique, passant d’une prédominance de plantes aquatiques, laissant place à la prédominance de plantes terrestres.
La délimitation de la limite du littoral peut se faire de plusieurs façons, dépendamment du milieu.
Méthode botanique experte
Si le lac est naturel et ne possède pas de barrage, la limite du littoral est délimitée avec la méthode botanique. La méthode botanique consiste à délimiter l’endroit où la prédominance de plantes aquatiques laisse place à une prédominance de plantes terrestres. Cette limite est délimitée par un biologiste.
Cote d‘’exploitation maximal des barrages
Si le lac possède un barrage enregistré, la limite du littoral se situe avec la cote d’exploitation maximale du barrage. Seul un arpenteur peut délimiter la cote d’exploitation maximale.
À Saint‑Donat, les lacs possédant des cotes d’exploitation maximale officielle sont les suivant : Archambault, Ouareau, rivière Ouareau, Blanc, Provost, Pimbina et Clef.
Présence d’un mur de soutènement
Si votre terrain présente un muret en bordure d’eau, celui-ci délimite la limite du littoral, puisque l’eau ne peut pas monter au-dessus du muret.
Profondeur de la rive
- La profondeur de la rive dépend de la pente de votre terrain.
- La rive possède 10 m de profondeur si :
La pente du terrain est de moins de 30% et la pente est continue
La pente du terrain est de plus de 30%, mais le talus est de moins de 5 m
- La rive possède 15 m de profondeur si :
La pente du terrain est de plus de 30% et la pente est continue
La pente du terrain est de plus de 30% et le talus est de plus de 5 m
Pour vous aider à visualiser, consultez ce schéma explicatif.
Rôles de la rive
Il faut savoir que les polluants et nutriments proviennent de différentes sources, autant au niveau naturel qu’anthropique.
Une rive bien végétalisée répond aux objectifs suivants :
Filtration des polluants et absorption des nutriments
Un couvert végétal dense ralentit l’écoulement des eaux et le ruissellement de l’eau de pluie. Ce faisant, l’eau a plus de chance de s’infiltrer dans le sol, emportant ainsi les différents polluants et contaminants dans le sol plutôt que dans le lac.
Les racines des plantes ont également une fonction d’absorption des nutriments, comme l’azote et le phosphore présent dans l’eau de ruissellement et provenant des installations septiques. Cela permet d’éviter la prolifération d’algues bleu-vert et de protéger la qualité d’eau du lac.
Rempart contre l’érosion et stabilisateur de rive
Les plantes de différentes strates possèdent des racines de différentes grandeurs, qui se propagent dans l’ensemble du sol. Ces racines ont une capacité incroyable à retenir le sol autour d’elles et ainsi d’éviter l’érosion de celui-ci. Les arbres ont souvent des racines très profondes, jouant donc un rôle au niveau du maintien de la structure du sol, tandis que les plantes couvre-sols offrent un bouclier contre l’érosion de surface causé par le ruissellement.
Écran solaire pour limiter le réchauffement de l’eau
La présence d’arbres et d’arbustes permet la création d’ombrage. Cela diminue la chaleur ambiante, un phénomène important pour la vie aquatique. Chaque espèce aquatique possède un écart de température où elle peut survivre. Perturber la température de l’eau en déforestant les rives peut être fatal pour des espèces clés de l’écosystème, ou même permettre le développement d’espèces non souhaitable, comme les algues bleu-vert. De plus, la diminution de la chaleur est habituellement fort appréciée des riverains lors des vagues de chaleur durant l’été.
Habitat et abris pour la faune
La rive constitue l’interface entre les mondes aquatique et terrestre. Ce faisant, le maintien d’une rive naturelle permet de préserver la faune des lacs (poissons, canards, mammifères) puisqu’elle fournit un habitat de qualité, de la nourriture en quantité et des conditions idéales à la reproduction des espèces.
Brise-vent naturel
La végétalisation de la rive permet d’implanter un brise-vent naturel qui permet de réduire l’érosion éolienne, en plus de venir protéger les cultures et les habitations.
Régulation du cycle hydrologique de l’eau
Amélioration de la qualité paysagère du milieu
Végétalisation obligatoire
Depuis 2007, la Municipalité de Saint‑Donat a ajouté à sa règlementation que la végétalisation des rives est obligatoire sur une profondeur de 10 mètres à partir de la limite du littoral (Article 13.1 du Règlement de zonage no 15-924). Les efforts de sensibilisation de la Municipalité conjugués à la participation des riverains ont permis de végétaliser plus de 1000 terrains riverains dont la rive n’était pas suffisamment végétalisée.
Chaque année, la municipalité poursuit ses efforts de sensibilisation, en plus d’offrir plus de 1000 jeunes arbres et des centaines de sacs de semences gratuitement aux citoyens de Saint‑Donat, permettant à ceux-ci d’améliorer leurs rives.
Comment redonner le caractère naturel à sa rive
Afin qu’une rive puisse offrir un maximum de services écologiques, la végétation de celle-ci doit être composée d’une strate herbacée, arbustive et arborescente. Si votre rive possède des surfaces inertes ou n’est pas assez végétalisée, vous pouvez aider la végétation à reprendre le dessus.
Pour cela, vous pouvez :
- Planter des arbres, arbustes et herbacées indigènes au Québec. Afin de bien choisir les plantes spécifiques à votre contexte, il existe un répertoire des végétaux recommandés pour la végétalisation des bandes riveraines du Québec.
- Arrêter d’entretenir et laisser pousser la végétation. Vous pourriez être surpris de la quantité de végétation qui pousse naturellement dans votre rive, même dans du sable.
Quelles actions prendre
- Lorsqu’un sol est dépourvu de végétaux (sur du sable, par exemple), de l’ensemencement ainsi que de la plantation d’arbuste sont nécessaires.
- Lorsqu’un sol subit de l’érosion par les eaux de pluie ou la fonte des neiges, une stabilisation végétale est requise. La végétation permettra de ralentir et d’absorber l’eau ainsi que de retenir le sol.
- Lorsque la rive possède des plantes herbacées (par exemple de la pelouse) ou tout autre couvert végétal, la végétation ne doit pas être retirée ou recouverte de matières inertes comme du paillis. Le paillis empêche la végétation naturelle de pousser, ce qui contrevient à l’objectif principal de la règlementation. Toutefois, le paillis est toléré autour des nouvelles plantations d’arbustes et d’arbres dans un diamètre permettant de les protéger contre les plantes herbacées ;
- Dans le cas où la rive possède des plantes herbacées, arbustives et arborescentes, aucune action n’est à entreprendre, il suffit de laisser pousser.
Si vous désirez obtenir de l’aide concernant la végétalisation, vous pouvez contacter le Service de l’environnement pour prendre un rendez-vous chez vous ou dans les bureaux de la Municipalité.
Liens utiles
Guide végétalisation de Bandes riveraines
Végétaux autorisés
La rive doit être un espace naturel entre votre bâtiment et le lac ou le cours d’eau. Lorsque l’on doit végétaliser sa rive, il est important d’utiliser des plantes caractéristiques à ce milieu. Voici quelques caractéristiques qu’une rive naturelle doit posséder :
- Des arbres, des arbustes et des herbacées en quantité équitable
- Les végétaux sont indigènes au Québec, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas importés d’ailleurs, mais poussent naturellement au Québec et dans la région de Saint‑Donat
- Aucun entretien des végétaux n’est effectué.
- Aucune surface inerte n’est présente : aucune plage de sable, pierre, gravier, muret, asphalte ou paillis n’est présent dans la rive.
- Aucun pesticide ou engrais n’est appliqué.
- Aucune plante ornementale n’est présente, par exemple des hostas et des hémérocalles
- Aucune tourbe n’est présente dans la rive
Afin d’atteindre une rive conforme, voici plusieurs outils et moteurs de recherche qui permettront de choisir des végétaux adaptés à vos conditions particulières.
- Moteur de recherche développé par la FIHOQ qui permettra de sélectionner les plantes les plus efficaces dans votre milieu.
- La FIHOQ a également élaboré un guide répertoriant les végétaux à planter en rive : Répertoire des végétaux recommandés pour la végétalisation des bandes riveraines du Québec
Le Rappel a élaboré des listes d’arbres, arbustes, vivaces, fougères et graminées suggérées pour la végétalisation de la bande de protection riveraine en fonction de différent type de terrain.
Attention aux plantes exotiques envahissantes qui peuvent s’établir dans votre rive. Si vous apercevez des plantes exotiques envahissantes, veuillez consulter la marche à suivre pour éradiquer l’espèce. Pour plus d’information sur les espèces exotiques envahissantes, cliquez ici.
Forêt
Agrile du frêne – Foire aux questions
La Municipalité de Saint‑Donat a détecté la présence de l’agrile du frêne sur 15 arbres, dont sept situés au parc des Pionniers et huit sur la rue Principale. Pour éviter la propagation de l’insecte sur d’autres frênes avoisinants, et puisque les arbres morts pourraient causer des problèmes de sécurité, la Municipalité procédera à l’abattage.
Les arbres seront abattus cette semaine et ensuite déchiquetés et réduits en copeaux puis entreposés. Cette technique respecte la Loi sur la protection des végétaux.
Dès le printemps 2024, la Municipalité mettra en œuvre un plan d’action qui permettra d’identifier les frênes à risque, à abattre ou à remplacer. Nous procéderons ensuite à l’essouchage et la plantation de nouveaux arbres. Ce plan inclura également un volet de sensibilisation auprès des citoyens.
Pour plus d’information, consultez le dossier de l’agrile du frêne de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA).
Pour en savoir plus, consultez la Foire aux question ci-dessous. Pour toutes questions, contactez le Service de l’environnement au 819 424-2383, poste 235 ou par courriel à environnement@saint-donat.ca.
Informations générales
Qu’est-ce que l’agrile du frêne?
L’agrile du frêne est une espèce d’insectes coléoptères de la famille des Buprestidae, originaire d’Asie orientale. Il se caractérise par une coloration vert métallique au stade adulte.
Il a été introduit accidentellement en Amérique du Nord où il s’est répandu dans la majeure partie des forêts tempérées de l’Est, ravageant les espèces autochtones de frênes désormais gravement menacées, ce qui en fait une espèce exotique envahissante.
Les larves forment ainsi plusieurs galeries d’alimentation qui finissent par couper le système de transport des éléments nutritifs et de l’eau de l’arbre. C’est seulement après deux ou trois ans d’infestation continue, que la population augmente et qu’il est ainsi possible de réellement détecter l’infestation, ce qui peut causer des dommages importants aux frênes et souvent la mort des arbres infestés.
Combien y a-t-il de frênes à Saint‑Donat?
Un inventaire effectué en 2014 indique la présence de 51 arbres sur les terrains appartenant à la Municipalité, dont certains sur la rue Principale et dans les différents parcs.
Comment la Municipalité assurera la gestion de l’agrile du frêne?
Dès l’automne 2024, la Municipalité se dotera d’un plan de gestion de l’agrile du frêne. Parmi les premières actions, une évaluation des frênes répertoriés sur les terrains appartenant à la Municipalité sera effectuée afin d’établir chaque année la liste des arbres infectés ou non.
Il faut comprendre que cette situation est évolutive et qu’en aucun cas la Municipalité ne procédera à l’abattage d’arbres sans raison valable.
Ces actions viseront à :
- Assurer la sécurité des citoyens par l’élimination des frênes morts ou vulnérables;
- Étaler les répercussions de l’épidémie dans le temps en assurant l’équilibre entre les actions d’abattage, de prolongation de la durée de vie des frênes et de plantation d’arbres de remplacement;
- Permettre de suivre la propagation de l’infestation afin d’adapter les mesures et les actions du plan de manière proactive.
Identifications de l’agrile
Est-ce que l’agrile s’attaque seulement aux frênes?
Oui, l’agrile du frêne s’attaque uniquement aux frênes. Toutes les essences de frênes peuvent en être affectées (ex. Rouge, Blanc, Noir)
À quelle période est-il possible d’apercevoir les insectes adultes?
L’agrile du frêne peut être aperçu durant la période d’accouplement, c’est-à-dire entre la mi-mai et la fin juillet. Ces insectes sont alors observables à la cime des arbres et sur le feuillage des frênes les plus exposés au soleil.
Il est également possible d’observer les jeunes adultes émergeant du tronc d’un frêne entre la mi-mai et le début juin. On les retrouve sur l’écorce du tronc de l’arbre.
Comment l’agrile du frêne se propage-t-il?
La propagation locale de l’agrile du frêne se fait au stade adulte, alors que les insectes peuvent s’envoler pour trouver un autre frêne jusqu’à 10 kilomètres de distance. À noter que si la densité de frêne est suffisante, les adultes préféreront rester à proximité afin d’y pondre leurs œufs.
La propagation entre plusieurs régions est principalement réalisée lors du transport de bois infesté d’une région à l’autre. Les larves peuvent survivre plusieurs mois dans le bois, et donc l’insecte peut facilement se retrouver dans du bois de chauffage, des branches, des copeaux de bois ou tout autre résidu de bois. Le transport d’une région à l’autre des larves peut alors créer un nouveau nid d’éclosion pour l’agrile du frêne.
Est-ce que l’insecte est dangereux pour l’humain?
Le contact avec l’insecte ne présente aucun danger pour la santé humaine.
Prévention et dépistage
Dépistage et piégeage
Voici plusieurs symptômes à observer sur l’arbre afin de déterminer s’il est infecté :
- Jaunissement des feuilles surtout à la cime des arbres.
- Dépérissement des branches en hauteur.
- Trous en forme de D fait par les jeunes adultes sortant de l’arbre.
- Lorsque l’écorce est retirée, on observe des lignes en forme de S.
Le piégeage est une façon de détecter l’insecte avant que les premiers symptômes apparaissent dans les arbres. La population d’agriles doit tout de même être déjà importante pour q
Surveillance et traitement
Existe-t-il des moyens pour protéger les frênes?
Il existe quatre insecticides qui sont homologués pour traiter les frênes affectés ou de manière préventive. Parmi ceux-ci, seul le TreeAzin est fabriqué à base d’un produit naturel.
- Acecap (acephate)
- Confidor (Imidaclopride)
- Ima-Jet (Imidaclopride)
- TreeAzin (Azadirachtine)
Pourquoi les 15 arbres sont-ils abattus plutôt que traités?
À l’automne 2023, la Municipalité a remarqué que les frênes étaient morts. Une fois mort, l’arbre doit être abattu pour éviter la propagation sur d’autres frênes avoisinants. De plus, les arbres morts pourraient causer des problèmes de sécurité.
Abattage et gestion des résidus
Que fera la Municipalité avec les arbres abattus?
Les arbres abattus seront déchiquetés, réduits en copeaux puis entreposés. Cette technique assure la non-propagation et respecte les recommandations d‘un arboriculteur qui accompagne la Municipalité dans cette démarche.
Nous retirerons les souches des diverses fosses et préparerons les lits de plantation en y ajoutant de la terre et les nutriments nécessaires à la bonne reprise des essences d’arbres choisis. Il est important d’être en biodiversité et non en monoculture.
Pour la Municipalité procède-t-elle à l’abattage maintenant plutôt qu’à l’automne prochain?
La période d’abattage est comprise entre le 1er octobre et le 15 mars, soit la période où l’insecte est inactif, afin d’éviter la propagation dans des zones qui ne seraient pas encore touchées par l’infestation.
Remplacement
Est-ce que les arbres abattus seront remplacés?
Un arboriculteur fera les recommandations pour le choix des nouveaux arbres et la plantation. Une attention particulière sera portée pour éviter la monoculture qui par le passé était pratique courante.
La forêt donatienne
La forêt est omniprésente à Saint‑Donat et est principalement constituée de feuillus. Elle fait partie de l’écosystème forestier appelé érablière à bouleau jaune. On y retrouve de nombreuses espèces de feuillus et résineux, soit : les épinettes, les sapins baumiers, les pins blancs, les mélèzes, les cèdres et bien entendu les bouleaux et les érables.
Actuellement, plus de 46 % du territoire est composé de feuillus, 10 % de résineux et les 44 % restants sont mixtes (résineux et feuillus). Cette composition explique la beauté des paysages automnaux qui font la réputation de Saint‑Donat.
Le territoire public (terres appartenant au gouvernement du Québec) représente près de 59 % de la superficie totale du territoire de Saint‑Donat et est presque exclusivement recouvert de forêts dont l’aménagement est planifié par le ministère des ressources naturelles et forêts (MRNF).
Exploitation forestière
Il y a deux types d’exploitation forestière : l’exploitation des terres privées et l’exploitation des terres publiques de l’État.
À sa création et pendant de nombreuses décennies, le village de Saint‑Donat vivait de l’exploitation forestière. Aujourd’hui, l’exploitation forestière des terres privées (41 % du territoire) a décliné au profit de l’établissement de la villégiature et du récréotourisme.
Important : Si le propriétaire d’une terre privée désire exploiter sa forêt à des fins commerciales ou abattre des arbres pour ses propres fins, l’autorisation de la Municipalité est obligatoire.
L’exploitation forestière sur les terres publiques n’a quant à elle jamais cessé. Jusqu’à ce jour, le ministère des ressources naturelles et forêts (MRNF) a divisé le territoire public en deux aires communes d’exploitation forestière puis a octroyé des contrats d’approvisionnement et d’aménagement forestier (CAAF) de ces aires à un groupe d’entreprises forestières qui exploite la forêt publique.
L’exploitation de la forêt publique est encadrée par le respect du Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État ainsi que selon les critères et objectifs de l’écolabel FSC (Forest Stewardship Council), permettant de s’assurer que son exploitation prenne en compte les impacts environnementaux, sociaux et économiques.
Enfin, depuis la création de la table de concertation forestière, en 2008, l’exploitation de la forêt publique se fait en concertation avec les différents intervenants locaux et régionaux utilisant la forêt.
Le 1er avril 2013, le MRNF a mis en application son nouveau régime forestier.
Table de concertation forestière
À la suite de demandes de la population, la Municipalité a créé en 2008, avec la collaboration du ministère des Ressources Naturelles et de la Faune (MRNF) et de l’industrie forestière, une table de concertation forestière (TCF).
Ensemble, nous avons convenu de développer un plan de gestion durable de la forêt publique afin de limiter les impacts environnementaux et sociaux tout en assurant le développement économique des terres publiques.
Les objectifs de la table sont :
1. Regrouper les principaux intervenants de la forêt publique afin qu’ils puissent convenir des meilleures stratégies et méthodes d’interventions forestières à adopter;
2. Favoriser une meilleure conciliation des interventions forestières avec les activités de villégiature et de récréotourisme ou autres activités (sablière, aire faunique) sur le territoire de la Municipalité de Saint‑Donat;
3. Trouver des assouplissements et des solutions aux problématiques qui font obstacle à une meilleure acceptation du milieu.
Le fonctionnement de la table
Lors de la présentation d’une future coupe forestière par l’industrie forestière, les points pris en considération sont : l’aspect visuel, le type de coupe, la machinerie utilisée, les chemins empruntés ou aménagés pour diminuer l’érosion, la signalisation et le transport du bois.
Après discussion et consensus de la part des membres de la table, une entente sur les méthodes de coupe est signée entre les différents intervenants.
À plusieurs reprises, la TCF a organisé des journées de visite sur les sites de coupe, afin que la population puisse constater l’évolution des pratiques de l’exploitation forestière relativement à la protection de l’environnement et des paysages.